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Les Comores sont un groupe d'îles situées au Nord du canal de Mozambique, sur une ligne entre la côte d'Afrique et la pointe nord de Madagascar. Les quatre îles principales sont Mayotte, Anjouan, Moheli (la plus petite) et Ngazidjia, aussi appelée la Grande Comore. Anjouan, la seconde en importance (40 km sur 30), a été longtemps la plus fréquentée par les navires européens qui faisaient route vers l'Inde; sa capitale, située sur la côte Est était traditionnellement la résidence du sultan. La Grande Comore (66 km sur 24), la plus occidentale des Comores, est d'un accès difficile : aussi a-t-elle été toujours moins fréquentée qu'Anjouan et Mayotte. Plusieurs chefs s'y sont longtemps disputé la possession de l'île.  
On ignore quels sont les événements qui ont signalé l'arrivée des premiers Européens, arrivées ici au début du XVIe siècle; mais il semble qu'ils se soient placés là, avec les Arabes, dans le même état d'antagonisme où ils se trouvèrent à la même époque sur la côte de l'Est-Africain. Une tradition rapporte ainsi que le chef arabe qui commandait à la Grande-Comore fut obligé de se soustraire à la tyrannie des Portugais par la fuite, en se réfugiant avec une partie des siens à Mayotte. Un épisode du même genre se reproduira plus tard, mais avec une issue différente : cette fois, il s'agit du roi sakkalave du Bouéni, Andrian Souli, chassé de Madagascar, qui dut se réfugier à Mayotte en 1831; il ne tarda pas à entrer en lutte avec les chefs indigènes; avec l'aide du sultan d'Anjouan, il conquit l'île. Il en restera maître peu de temps, puisque la France s'empare de l'île en 1841. Une première étape de la colonisation de l'archipel, placé la plupart du temps sur arrière-plan de rivalités franco-britanniques, et qui va se solder ici par une prise de possession par les Français, en 1904 (rendue officielle en 1904.)

 

Nous ne rappellerons pas ici les événements à la suite desquels le manjaka ou grand chef de Madagascar, Radama, fut entraîné à se déclarer souverain de l'île entière. Qu'il nous suffise de dire qu'après avoir soumis les peuples de la côte orientale et ceux du centre, il tourna ses armes contre les Sakkalavas qui occupent toute la partie nord-ouest et la partie occidentale. Cette conquête fut l'objet de plusieurs expéditions successives ; mais ses efforts et ceux de sa veuve Ranavalo n'ont jamais complètement réussi à dominer les Sakkalavas, dont les chefs ont trouvé aux Comores un important centre de résistance.  
Mayotte  
Ce que nous allons rapporter sur l'île de Mayotte est extrait d'une notice historique, rédigée par un écrivain Arabe, le cheikh Yousouf Ben-el-Moallem-Mousa , sur la demande d'un voyageur français, Victor Noël : «L'île de Mayotte, si l'on en croit les princes d'Anjouan, aurait toujours été vassale des rois de ce dernier pays; mais les Mayottais [Mahorais] paraissent n'avoir prononcé la khot'ba en leur nom qu'en de certains intervalles, et lorsqu'ils y ont été forcés par les événements. Pendant le règne du sultan Ahmed, qui gouverna Anjouan de 1760 à 1785, la puissance des Anjouanais avait déjà considérablement souffert des incursions annuelles des Sakhalavas dans leur île, et leur autorité sur Mayotte n'était plus qu'illusoire. Mayotte était alors dans un état de troubles continuels; sa population essentiellement hétérogène, et la position de Tchingoni, son ancienne capitale, au centre de cette population, laissaient les rois qui y faisaient leur résidence exposés à toutes les conséquences des révolutions que les sultans d'Anjouan ne manquaient pas de provoquer toutes les fois que les premiers prenaient des allures d'indépendance trop significatives. C'est dans ces circonstances qu'une famille arabe de Zanzibar, famille originaire de l'Oman, s'établit à Tchingoni, où elle acquit bientôt une grande considération par l'emploi qu'elle faisait des richesses que lui procurait son commerce. Le roi de Mayotte donna sa fille en mariage à celui de ses membres qui jouissait de la plus grande influence, jeune homme appelé Salih ben-Mohammed ben-Béchir el-Mondzary el-Omany. Le roi de Mayotte étant mort vers 1790, Salih ben-Mohammed abandonna la secte des Ibadhites, qui est celle des Arabes de l'Oman, et embrassa la secte orthodoxe de Chaféy, à laquelle appartiennent les Comorois; toutes les voix le désignèrent alors pour remplacer au pouvoir son beau-père. » 
Le premier soin du nouveau sultan fut de transférer le siège du gouvernement à Dzaoudzi, îlot sur lequel il fit établir les fortifications que l'on y voit maintenant, et c'est à cette mesure sans doute qu'il faut attribuer la durée, inouïe jusqu'à lui, et la tranquillité de son règne. Néanmoins, les fortifications sont impuissantes contre les trahisons domestiques : Salih ben-Mohammed fut assassiné vers 1815, par les, ordres d'un nommé Mouana-Mâddi, Mayottais qui avait toute sa confiance. 

Les Comores au XXe siècle  
Les autres îles des Comores sont restées nominalement indépendantes jusqu'en 1904. Avec des nuances, cependant. En 1865, par exemple, Djoumbe Fatima avait vendu une grande partie de Mohéli à Joseph Lambert; et à peu près au même moment, Saïd Ali avait conclut un marché similaire avec Léon Humblot à la Grande Comore. En 1890, un accord entre Britanniques et Français avait entériné le partage de leurs zones d'influence : Zanzibar devait revenir aux premiers, Les Comores (et Madagascar) aux seconds. L'annexion Comores fut officialisée en 1912. La colonie connaîtra divers changements de statut au cours du XXe siècle, puis un référendum sur son indépendance sera organisé le 22 décembre 1974. L'indépendance des Comores sera acquise par ce vote (qui lui est favorable à 95).

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